JURASSIC
FOOT
The Lost Team
(1
er juin)
j-9
5e Jour de planque pour l'équipe de
Bécon-les-Bruyères dans les sous-sols du Stade de France.
Résumé de l'épisode précédent :
Notre fine équipe footesque, drivée de main de maître par
Arthur, attend patiemment d'exécuter, sans sommation, le plan
machiavélique prévu.
-------------------------
Une gamelle en alu à la main, les six membres de l'équipe font
la queue devant la table au centre de la pièce. Le sixième, Gras
double, distribue les rations de nourriture à base de purée froide
et d'un bon steak haché déshydraté à 60% de matière grasse.
Une fois servis, tous s'assoient en rond, à même le sol, pour
déguster ce repas gastronomique.
Dans le cercle, Adolphe est le seul à tourner le dos aux autres.
Comme à son habitude, il bougonne.
Gars double qui a déjà finit de manger attend patiemment que les
autres aient terminé pour faire la vaisselle en léchant les
gamelles.
Adolphe : Si on m'avait écouté, on en serait pas à
bouffer du gras aux flocons pas cuits.
Arthur : Tu sais Adolphe, je ne suis pas sûr que l'on
serait arrivé à quelque chose de positif en coulant les
organisateurs de la coupe du monde dans un bloc de béton. Je pense
que notre plan est plus subtil.
Les cinq autres voix reprennent de concert : "OUAIS ! SUBTIL
LE PLAN !"
Arthur : Un peu plus subtile votre ardeur s'il vous plaît,
on pourrait nous entendre.
Roulette : Moi je suis prêt à parier qu'on ne nous a pas
entendus. Qui me suit ?
Arthur : Roulette, tu te calmes. Je ne sais pas si tu as
remarqué, mais nous ne sommes pas dans les sous-sols d'un casino
ici.
Roulette : Peut-être, mais c'est tout de même les
sous-sols d'un terrain de jeu !
Arthur : Oui… Bon… ça suffit comme ça !…Je
récapitule le plan pour être sûr que tout le monde est OK. En
résumé, le jour ou l'équipe du Burkina Faso arrive pour faire son
match de sélection, on kidnappe subrepticement toute l'équipe, on
les enferme, on se déguise en Burkinafassien et on joue à leur
place dans le grand stade. On gagne le match. L'organisation de la
coupe du monde reconnaît qu'elle à eu tort de ne pas nous
sélectionner. On continue jusqu'à la finale et on gagne la coupe.
Simple! On est les meilleurs.
Soudain, Peggy se met à chanter à tue-tête :
"Ce soir on vous met le feu…"
Arthur : LA FERME !
Silence immédiat.
Arthur : Bon sang, je savais bien qu'il ne fallait pas
amener cette nouille. Ça commence bien.
Peggy : Ben quoi, faut bien que je supporte.
Arthur : Oui, et bien plus tard. En attendant veille à
faire en sorte que l'on te supporte TOI. Compris ?
Peggy (hurlant): " Compris M'sieu Arthur !"
Skar
(3 juin)
j-7
JURASSIC
FOOT
The Lost Team
7e Jour de planque pour l'équipe de
Bécon-les-Bruyères dans les sous-sols du Stade de France.
Résumé de l'épisode précédent :
Nos héros mangent de bons petits plats bien gras avant de
kidnapper l'équipe du Burkina Faso.
---------------------------
Toute l'équipe est regroupée autour de Roulette qui organise sur
le carrelage du local, une course entre une araignée et un cafard
portant des brassards numérotés. Chacun vide son porte-monnaie pour
parier.
Soudain, un bruit de voix vient de l'extérieur. Toute l'équipe
retient son souffle, tout sens aux aguets. Les bougies éclairent
dramatiquement leurs visages angoissés. Arthur s'approche de la
porte pour tendre l'oreille.
La voix extérieure: José, tu mure l'entrée du local
technique. C'est une annexe qui n'a servit que pour la construction
du stade. Elle ne sera pas utilisée pendant toute la coupe.
Entendant cela, Gras Double blêmit d'un seul coup
Gras-double : Mon dieu ! C'est horrible, on va être emmuré
vivant. On va maigrir terriblement. Je suis allergique aux régimes.
Il faut les prévenir.
Arthur : (à voix basse) Tais-toi ! Si on est découvert,
c'est toute l'élaboration de notre plan machiavélique qui tombe à
l'eau. De toutes façons, à sept, on arrivera toujours à l'ouvrir
cette satanée porte, même murée.
Pour ne pas attirer l'attention des ouvriers à l'extérieur, par
leurs bruits de pas sur le carrelage, les sept membres de l'équipe
se sont regroupés sur la table centrale de 2 mètres carrés.
L'ensemble donne une vision assez fidèle du tableau de Géricault
"Le radeau de la Méduse".
Durant les heures qui suivent, le silence est aussi pesant que du
plomb très lourd. À la lueur des bougies, chacun ronge
consciencieusement ses ongles, ce qui à l'avantage d'économiser un
repas. Après avoir finit les siens, Gras Double, qui n'en a jamais
assez, ronge les ongles des pieds de ses camarades.
Six heures plus tard, Arthur décrète qu'il est l'heure de se
coucher. Chacun quitte sa position Géricaultienne en se dépliant
avec difficulté puis s'allonge sur le sol du local.
Arthur éteint les bougies.
Le silence inonde l'obscurité.
Soudain, un bruit répétitif.
Arthur : Mais qu'est ce que c'est que ce bruit de ballon ?
Giacomo : Ben quoi !… Yé drible pour m'entraîner !
Arthur : Non mais je rêve ! Il s'entraîne dans un local
technique plongé dans l'obscurité. J'aurai mieux fait de rester
couché le jour ou je t'ai acheté au club de San Paolo… Combien je
t'ai payé déjà ?
Giacomo : 825 yeuros, yé crois.
Arthur : J'aurai du discuter...
Skar
(à suivre)