JURASSIC
FOOT
The Lost Team
(10 juin)
GO
!
14e Jour d'enfermement pour l'équipe
de Bécon-les-Bruyères dans les sous-sols du Stade de France.
Résumé de l'épisode précédent :
Après maintes réflexions, l'équipe voit enfin le bout du tunnel
pour se sortir de leur situation inextricable.
Ils vont en creuser un !
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Une bougie allumée, collée sur le sommet du crâne, tous les
membres de notre joyeuse équipe commencent le travail d'excavation
en chantant "Heil li ! Heil lo ! Nous allons au boulot !".
Adolphe est désigné chef de chorale.
Alignés derrière Gilberto, désigné Chef creuseur, ils
attendent les premiers monceaux de terre.
En bout de chaîne, dans le coin opposé de la pièce, Peggy,
désignée chef rangeuse, est prête à réceptionner et ranger
proprement la première tonne.
Deux heures plus tard, Gilberto réussit enfin, par un travail
acharné, à ébrécher le carrelage du local avec sa cuillère en
plastique.
Gras-Double offre une tournée générale d'eau du robinet des
toilettes pour fêter l'événement.
Cinq litres plus tard, le travail reprend de plus belle.
JT a chaussé son casque radio sur ses oreilles. Il peut ainsi,
tout en "travaillant" informer les autres de l'évolution
de la coupe.
Le Burkina Faso ayant été éliminé, ils décident, d'un commun
accord de se rabattre sur l'équipe de Hollande. Le kidnapping aura
lieu lors de l'arrivée de l'équipe au stade, le samedi 13.
D'ici là, le tunnel sera fini.
Il donne ensuite son avis d'expert sur la cérémonie de la veille
à la concorde.
Pendant toute la soirée, quatre grands dadais lymphatiques et
visiblement handicapés physiques ont erré dans les rues de la
capitale. Quand enfin ils se sont retrouvés pour partager leur
peine, une horde de petits insectes maléfiques sont venus les
embêter, jusqu'à une heure avancée de la nuit.
Les poignées de terres passent de main en main jusqu'à Peggy qui
nettoie consciencieusement chaque caillou sale avant de le poser sur
le tas de terre.
JT commente en direct la cérémonie d'ouverture de la coupe.
Pour que tous visualisent bien ce qui se passe, il mime la
musique, les lasers, les décors, les projections vidéo, les ballets
de centaines de personnes. C'est un véritable feu d'artifice. C'est
beau ! Dans le local, tout le monde pleure d'émotion en se passant
les mottes de terre.
Dix heures plus tard, l'équipe exténuée arrête le travail.
Arthur les félicite de s'être donné sans compter.
Peggy, très fière, s'endort en regardant son tas de terre de dix
centimètres de haut.
(12 juin)
16e Jour d'enfermement pour l'équipe
de Bécon-les-Bruyères dans les sous-sols du Stade de France.
Résumé de l'épisode précédent :
Après une harassante journée de travail, l'équipe a réussi à
extraire une bonne poignée de terre du tunnel.
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Après un bon petit déjeuner à base de café froid instantané
et biscottes molles (le paquet est malencontreusement tombé dans la
cuvette des toilettes), toute l'équipe se remet à travailler sur le
chantier titanesque du tunnel de la liberté.
Gilberto, dans son trou de deux mètres de profondeur attaque
maintenant la partie horizontale du tunnel.
Arthur peaufine ses calculs quantiques de terrassement pour mener
l'ouvrage à bon terme. Sur le plafond du local, il a dessiné la
voûte céleste pour s'orienter par rapport aux étoiles.
Les poignées de terre passent de mains en mains. Pour se donner
du cœur à l'ouvrage, l'équipe chante la musique du film "Le
trou" de Jacques Becker.
Astucieusement, Roulette cache la terre dans ses poches pour
traverser la pièce jusqu'à Peggy. Il a vu faire la même chose par
Steve Mc Queen, dans "La grande évasion" où il parvenait
ainsi à s'évader d'un camp allemand.
Adolphe trouve que ce film véhicule un très mauvais esprit.
La radio collée à l'oreille, JT fait des commentaires avisés
sur les premiers matchs.
Le premier match de la coupe s'est déroulé comme prévu et
Ronaldo n'a pas à regretter d'avoir donné toutes ses économies au
joueur écossais pour marquer un but contre sa propre équipe.
Roulette en profite pour lancer des paris sur les prochains
matchs.
Gras-Double qui a déjà perdu toute sa monnaie sur la précédente
course de cafards est obligé de parier son bien le plus précieux.
Il extrait de son sac des barres super nutritives à base de
céréales. Il les porte à Roulette comme s'il s'agissait de lingots
d'or sortant de la banque de France.
Pendant ce temps, Peggy s'inquiète du tas de terre grandissant.
Elle propose de creuser un deuxième tunnel pour y enfouir la terre
du premier. Après un instant de consternation muette à regarder
Peggy, les membres de l'équipe reprennent le travail.
Arthur se tourne vers Peggy et lui explique gentiment que si on
met la terre du premier dans le deuxième, on ne pourra plus mesurer
l'état d'avancement à la hauteur du tas de terre.
En fin de journée, Peggy collecte les vêtements terreux de
l'équipe pour les laver dans le lavabo des toilettes.
Tous les hommes attendent, sagement alignés debout, en cachant
pudiquement leur nudité derrière une longue banderole sur laquelle
est inscrit : "Bécon-les-Bruyères ! On les porte aux nues".